Montebourg va « regarder » le dossier du gaz de schiste

Le sujet étant sensible, le cabinet du ministre du Redressement productif souligne qu’il ne s’agit pas d’ « une réouverture de dossier ».

Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, va « regarder » le dossier sensible de l’exploitation du gaz de schiste en France, sans toutefois le « rouvrir », a-t-on appris vendredi auprès de son cabinet

« C’est un dossier qu’Arnaud Montebourg va regarder dans le cadre de la refonte du code minier en lien avec (la ministre de l’Ecologie) Delphine Batho et au moment des discussions de l’automne sur les énergies alternatives », a déclaré une membre du cabinet de M. Montebourg.

« Il va regarder, mais ce n’est pas une réouverture de dossier, cela sera pris en compte dans ce contexte-là (du grand débat sur l’énergie) », a-t-on assuré.

La question de l’exploitation

Après une forte mobilisation d’opposants, la France est devenue en juillet 2011 le premier pays à bannir l’usage de la technique controversée de la fracturation hydraulique, susceptible d’entraîner des pollutions du sous-sol, bloquant ainsi de fait l’exploitation de ces gaz prisonniers des roches souterraines.

Le journal Le Monde a rapporté cette semaine, sans attribuer directement les propos au ministre, que « pour Arnaud Montebourg, la question de l’exploitation des gaz de schiste (devait) également être posée ». Pour le député européen écologiste José Bové, cette prise de position du ministère du Redressement productif est « étonnante ».

« Ces déclarations arrivent de manière intempestive, en contradiction avec les prises de position à l’Assemblée, au Sénat, et sur le terrain, de tous les élus socialistes », a indiqué à l’AFP la figure de proue des anti-schiste.

Au Sénat, a-t-il rappelé, les socialistes avaient déposé une proposition de loi visant à interdire non seulement la technique mais l’exploration et l’exploitation en elle-même des gaz et huiles de schiste en France.

Fracturation hydraulique

Responsable d’une révolution énergétique aux Etats-Unis, les gaz de schiste et par extension le pétrole et le gaz, accessibles via les techniques d’extraction « non conventionnelles », seraient présents en masse dans le sous-sol français, gisement jugé le plus prometteur d’Europe avec la Pologne. Mais son exploitation potentielle est dénoncée par des riverains des régions potentiellement riches en gaz, comme l’ouest de la vallée du Rhône ou l’est du Bassin Parisien, qui craignent notamment la pollution ou l’épuisement des nappes phréatiques.

La fracturation hydraulique consiste en effet à injecter à très forte pression un mélange d’eau, de sédiments et de produits chimiques afin de briser la roche et libérer les molécules de gaz naturel.

Les industriels, emmenés par les géants Total ou GDF Suez, soulignent régulièrement ces derniers mois que des forages d’exploration doivent au moins être effectués pour s’assurer que la ressource existe bien. A la suite de la loi adoptée à l’été 2011, trois permis de recherche de gaz de schiste dans le sud de la France avaient été abrogés. Le texte laisse toutefois la porte ouverte à des « expérimentations réalisées à seules fins de recherche scientifique sous contrôle public ».

SOURCE AFP

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