Taille de la dernière vigne du village

« Le 20 mars, à la saint-Joseph, il est nécessaire de tailler les raisins de table », explique François Hugerot, le dernier viticulteur de Courry. Un diction qui affirme que ce travail éloignerait en été les frelons avides de raisin. C’est au milieu du village et non loin de sa maison, au lieu dit les Faysses, que cet ancien correspondant du Midi Libre oeuvre sur ses vignes.

Ce matin ensoleillé, nombreux étaient les Courriols à tondre leur pelouse ou à entretenir leurs parcelles proches. Une façon de se détendre et de profiter de ces jours printaniers sans risquer à la santé de ses voisins.Dans cette parcelle de quatre hectares, François a repris une vigne de Clinton vieille d’au moins quatre-vingts ans.

Ce cépage lui permet de vinifier tous les ans un hectolitre de vin apprécié des cévenols. Le reste est encépagé en gamay et en d\u2019autres variétés de bouche. A 73 ans, il ne remplace plus ses plans de vigne: « Je n’ai jamais été orienté sur le rendement », raconte-t-il. Il a ensuite désherbé à la main le pied des ceps.

Mis à part le clinton, il taille en cordon simple Guyot comme il l’a appris des paysans qui lui ont communiqué leur savoir.De par un geste ancestral, il passe la main sur tous les ceps pour enlever l’écorce morte. Bon an, mal an, la vie des villages continue.

 

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