Les activités en extérieur pointées du doigt par l’association Païolive

L’association défend un mode de tourisme plus sobre.
Publié le  , mis à jour 

L’escalade est interdite sauf sur les falaises. Cette phrase ne provient pas d’un sketch mais de l’arrêté officiel de protection du biotope. Pour Jean-François Holtof, le secrétaire général de l’association Païolive : « On peut y voir un exemple de la duplicité des autorités publiques, à la fois capables d’imposer des contraintes très fortes, comme chacun peut le constater actuellement, et passives face à des abus manifestes. »

Avec l’été, fleurissent les offres destinées aux vacanciers et qualifiées de « pleine nature »« L’expression est trompeuse, masquant les artifices qui rendent possibles ces activités et en font des produits marchands. » Ces activités nécessitent en effet des équipements, individuels ou collectifs. La simple randonnée entraîne balisages, parkings, ramassages de déchets. La pratique du canoë sur le Chassezac passe par le maintien artificiel d’un étiage en plein été. L’escalade impose brutalement des équipements toujours en expansion, stérilisant en toute impunité des hectares de falaises pour des décennies. L’accès à la pleine et vraie nature sera souvent gêné par la multiplication de ces équipements et remplacé par l’accès à une nature désanimée.

Un triple aveuglement

D’où la pression d’un modèle économique saisonnier imposant de réaliser le maximum de profits au moment même où la nature aurait besoin de quiétude. Pour le secrétaire général de Païolive, ces marchands de nature profitent surtout d’un triple aveuglement.

« Aveuglement éthique car pour les loisirs d’un petit nombre un patrimoine est détruit pour longtemps. Aveuglément écologique également car une approche trop strictement naturaliste ne prenant pas en compte l’ensemble des écosystèmes favorise cette fragmentation puis la destruction de milieux fragiles et jusqu’alors préservés comme les falaises, les grottes non aménagées ou les fonds de rivières.

Aveuglément économique enfin car ces activités générant des profits saisonniers élevés ne sont pas des outils de développement local comme en témoignent les mauvais indicateurs économiques de notre région, surtout en matière d’emploi », soupire l’auteur

 

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